GALETS 31
ON NE NOUS DIT PAS TOUT....
edito 1
Sommes-nous encore dans un village ?
Le charme des villages d'antan a vécu mais ressemble à un immeuble à plat ou le voisinage et l'entraide se perdent et ce n'est plus qu'un village dortoir qui ne vit plus sur lui-même mais s'alimentent à l'extérieur. Les maisons sont le jour fermées à double tour et abandonnées jusqu'au soir à rythme régulier, le village se vide à heures précises et pas uniquement par les travailleurs mais aussi par ceux qui vont se ravitailler au centre commercial le plus proche, épiceries, boulangeries et cafés de village ayant fermé depuis de longue années. Les rues n'ont plus qu'une fonction de passage, on s'y rencontre de moins en moins, les fêtes locales ne font plus recette. On masque derrière des volets bien peints une réelle solitude que les seules « sorties Internet » ne résolvent pas. On se heurte à des mentalités très fermées, le bonjour n'est plus de mise et les ragots vont bon train. On découvre finalement que ce n'est pas l'aspect qui fait le village mais la mentalité des gens qui y vivent. On est plus isolé dans cet immeuble horizontal que les verticaux des villes, les gens peuvent y mourir sans que personne s'en aperçoivent, on y paie de plus en plus d'impôts locaux faute de subvention, de gestion approximative, pour avoir une qualité de vie moindre : pas de transport, pas de loisirs (cinéma, théatre, spectacles), en d'autre terme le désert rural.